Communiqué de presse | 10 octobre 2023

Sondage du BPA auprès de la population La noyade silencieuse largement méconnue

Un jeune enfant peut se noyer en l’espace de quelques secondes, et ceci, sans que son entourage le remarque. La noyade d’un enfant de moins de quatre ans se déroule généralement sans bruit ni signe apparent. Quatre parents sur cinq partent cependant du principe qu’un petit enfant sur le point de se noyer se manifestera en s’agitant, en criant ou en pleurant. Ce résultat ressort du sondage 2023 du BPA qui s’est également intéressé aux comportements et aux opinions des automobilistes et des cyclistes (motorisés ou non).

Un à deux enfants de moins de quatre ans se noient chaque année en Suisse. La plupart du temps, ces accidents se déroulent silencieusement et sans attirer l’attention de l’entourage. Le sondage 2023 du BPA auprès de la population indique que plus de 80 % des personnes ayant des enfants de moins de quatre ans ou qui en gardent régulièrement pensent qu’un enfant sur le point de se noyer se manifestera par un comportement singulier. Plus de 70 % partent du principe que le bambin s’agitera.

En comparaison avec les hommes (8 %), les femmes (22 %) sont plus conscientes que les tout-petits se noient silencieusement. S’il n’existe aucune différence notable entre les générations, les Alémaniques (20 %) sont plus nombreux que les Tessinois (13 %) et les Romands (10 %) à en avoir également conscience.

Le BPA rappelle l’importance de garder les enfants à l’œil et d’avoir les plus petits d’entre eux à portée de main. «Même s’ils portent des aides à la flottaison, telles que des brassards, il est très important de ne pas les quitter les yeux», précise Christof Kaufmann, responsable Sport et activité physique au BPA. Et de compléter: «La surveillance n’est pas seulement essentielle lors des baignades dans les lacs ou les piscines, mais également à domicile, par exemple lorsque les enfants prennent leur bain ou qu’ils jouent à proximité d’un biotope.»

Téléphoner avec un dispositif mains libres, une pratique très dangereuse selon 5 % des automobilistes

Dans son sondage 2023, le BPA s’est également intéressé à l’avis de la population suisse sur la dangerosité de certains comportements sur la route et à la diffusion de ces derniers. De manière générale, plus un comportement est jugé dangereux, moins il est répandu. Ainsi, 95 % des automobilistes estiment que conduire sous l’influence de stupéfiants est dangereux et seulement 1 % d’entre eux déclarent rouler au moins de temps en temps sous l’emprise du cannabis par exemple.

Il en va autrement pour les appels passés au volant à l’aide d’un dispositif mains libres: 73 % des automobilistes affirment téléphoner au moins parfois avec un système mains libres et seuls 5 % jugent cette pratique très dangereuse. «Les automobilistes sous-estiment clairement les dangers liés à l’utilisation de ce type de dispositif lorsqu’ils conduisent. Bien qu’autorisé, téléphoner de cette manière accroît de manière notable le risque d’accident», explique Christoph Jöhr, responsable Comportements routiers au BPA. En effet, lorsque l’attention du conducteur ou de la conductrice est distraite, le temps de réaction s’allonge, ce qui signifie que la distance d’arrêt augmente elle aussi.

L’alcool au volant ou au guidon également sous la loupe

Malgré le fait que la consommation d’alcool joue un rôle dans un accident grave de la circulation sur neuf, elle est encore largement acceptée par les différents usagers de la route. Près de 75 % des cyclistes, motorisés ou non, estiment que conduire son deux-roues après avoir bu deux verres d’alcool ou plus est très ou plutôt dangereux, mais seulement un sur deux indique ne jamais prendre le vélo classique ou électrique dans ces conditions. La situation est similaire au niveau des automobilistes. Plus de 80 % d’entre eux considèrent cela comme très ou plutôt dangereux, mais ils ne sont que 69 % à affirmer ne jamais prendre le volant alcoolisé. À noter que 86 % des 18-24 ans déclarent ne jamais rouler après avoir bu deux verres d’alcool ou plus.

Méthode

Le sondage du BPA auprès de la population est mené annuellement depuis 1995. Il comprend actuellement une enquête téléphonique auprès de quelque 600 personnes ainsi que deux enquêtes en ligne thématiquement distinctes, réalisées auprès de personnes âgées de 15 à 74 ans. L’échantillon des enquêtes en ligne provient du registre SRPH (cadre de sondage pour les enquêtes auprès des personnes et des ménages) de l’Office fédéral de la statistique. Il s’agit d’un échantillon aléatoire stratifié par âge et par région linguistique. 1619 personnes ont participé au sondage portant sur la circulation routière et 1601 à celui relatif à l’habitat et au sport.

Service

  • Recherche et statistique

    Comportement des jeunes enfants en cas de noyade – Relevé 2023

    Relevé A4 | 2 pages | 2.509 | No. DOI 10.13100/BPA.2.509.02.2023
    Télécharger PDF
  • Recherche et statistique

    Sécurité routière – opinions et comportements de la population suisse – Relevé 2023

    Relevé A4 | 5 pages | 2.512 | No. DOI 10.13100/BPA.2.512.02.2023
    Télécharger PDF
Vers le panier
0