Conseils

Médicaments au volant Un danger sous-estimé

Médicaments et conduite ne font pas toujours bon ménage. De nombreux traitements altèrent en effet notre capacité de conduire, y compris les remèdes sans ordonnance. Le BPA vous aide à y voir plus clair.

Pour votre sécurité

  • Demandez à votre médecin ou à votre pharmacienne ou pharmacien si le médicament altère la capacité de conduire.
  • Avant de prendre un médicament, lisez la notice d’emballage ou consultez mymedi.ch.
  • Faites particulièrement attention en début de traitement ou lors d’un changement de posologie.
  • Soyez particulièrement prudent·e si vous prenez des somnifères ou des antidouleurs puissants.
  • Évitez de mélanger alcool et médicaments.

Médicaments et conduite: parfois incompatibles

Comprimés, capsules, gouttes, suppositoires... Environ 3500 médicaments disponibles en Suisse, dont certains vendus sans ordonnance en droguerie ou en pharmacie, peuvent altérer la capacité de conduire.

De nombreuses usagères et de nombreux usagers de la route ne sont toutefois pas conscient·es qu’elles ou ils risquent de ne plus être en état de conduire leur voiture, leur moto ou leur vélo après avoir pris certains médicaments. Chaque année, environ 160 personnes sont grièvement blessées ou tuées sur les routes suisses en raison d’une consommation de médicaments ou de drogues. La présence de ces substances n’étant pas recensée pour tous les accidents, les chiffres réels pourraient même être encore plus élevés.

Un effet primaire, des effets secondaires

Certains médicaments permettent certes à des malades de prendre le volant. Les personnes atteintes d’épilepsie, par exemple, ne sont autorisées à conduire qu’après un certain temps sans crise et les médicaments leur sont donc d’une grande aide.

Mais de nombreux principes actifs peuvent affecter la capacité de conduire. Ils peuvent par exemple être à l’origine d’épisodes de somnolence ou de troubles de la vision et réduire la capacité de réaction ainsi que la concentration. La consommation additionnelle d’alcool ou la prise simultanée de différents médicaments peuvent en outre renforcer ces effets négatifs.

La prudence est de mise

De nombreux principes actifs peuvent perturber les capacités physiques et mentales. La prudence est particulièrement de mise pour les substances suivantes:

  • remèdes contre la grippe
  • remèdes contre la migraine
  • antidouleurs
  • calmants et somnifères
  • collyres et pommades ophtalmiques
  • antiallergiques
  • antidépresseurs
  • neuroleptiques
  • stimulants (p. ex. coupe-faim)
  • régulateurs de tension artérielle
  • certains remèdes à base de plantes

La combinaison avec de l’alcool, d’autres médicaments ou des drogues peut réduire encore davantage votre capacité de conduire.

La sécurité avant tout

Avant de prendre le volant, lisez la notice d’emballage et informez-vous auprès de votre médecin, dans une pharmacie ou une droguerie sur les effets secondaires d’un médicament. Soyez particulièrement prudent·e si vous prenez un tranquilisant ou un somnifère: leurs effets peuvent encore se faire sentir le lendemain.

Notez qu’il existe parfois d’autres préparations tout aussi efficaces mais sans conséquence sur la capacité de conduire. Renseignez-vous.

Le site mymedi.ch fournit aussi de nombreuses informations. Ne conduisez que lorsque vous vous sentez bien.

Questions juridiques et décisions judiciaires

La loi fédérale sur la circulation routière (LCR) est formelle: toute conductrice ou tout conducteur de véhicule doit être en possession des capacités physiques et psychiques que requiert la conduite. Elle ou il est sinon considéré·e comme incapable de conduire. Cette exigence vaut également en cas de prise de médicaments. Les personnes qui prennent le volant alors qu’elles ne la remplissent pas s’exposent à des conséquences juridiques.

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Thomas Kramer

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